Les meubles de port, pièces uniques créées au XVIIIe siècle, sont la marque d’une vague de fabrication prestigieuse dans les villes portuaires françaises telle que Bordeaux.
Commode de port marseillaise en acajou massif XVIIIè présentée par Philippe Glédel
Les meubles de port : naissance d’un art raffiné
Pendant le XVIIIe siècle, Bordeaux et son port rayonnent sur le commerce international. Marchandises, esclaves et bois précieux affluent depuis Cuba, les Antilles, l’Amérique et l’Afrique. Les grands armateurs et trafiquants d’esclaves s’installent dans de somptueux hôtels particuliers richement meublés.
Les meubles portuaires : une ode à l’acajou
L’acajou est l’essence même du meuble portuaire. Ce bois exotique massif a été très utilisé pendant le XVIIIe siècle pour la fabrication de ce mobilier d’exception. L’acajou fait son apparition en 1520 en Espagne, acheminé en blocs et planches à bord de caravelles, et en 1595 en Angleterre, pour la construction navale.
Commode de port – Travail d’ébénisterie nantaise – poinçon de Jurande 1772 présentée par Philippe Glédel
Les meubles bordelais : caractéristiques et singularité
Grâce aux quantités de bois jetés sur les quais du port, les ébénistes bordelais créent une vague de meubles élégants et raffinés, destinés à décorer les demeures majestueuses de Bordeaux. L’acajou massif souligne l’exubérance et la richesse du meuble de port, semblable au baroque. D’inspiration Louis XV, les meubles de port reprennent le style rocaille et néoclassique.
Le meuble portuaire déploie une abondance de lignes sculptées et moulurées. La marqueterie s’efface totalement pour laisser s’exprimer les ornementations florales, les ferrures, les courbes galbées et les pieds en volute.
Antiquaire spécialisé dans les meubles de ports.
Antiquité Philippe Glédel
Mobilier 18e, Meubles régionaux, Meubles de port
35300 FOUGERES