Archives pour la catégorie Peinture

La peinture au XXe siècle

A partir du XXe siècle, la peinture rompt avec les codes académiques du XVIIIe siècle pour devenir un art éclectique et provocateur.

Peinture du XXe : nouvelle conception de la représentation picturale

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La peinture du début du XXe siècle voit apparaître de nombreux courants picturaux en opposition totale avec les écoles classiques et les conventions académiques du siècle précédent. Le cadre normatif du XVIIIe siècle a été complètement abandonné. L’art est revisité avec une certaine violence et provocation, reflet de la société de l’époque. Le peintre peut laisser libre cours à une totale liberté de création et d’imagination. L’art s’adapte à une société en constante évolution. L’heure est à l’innovation : les acheteurs d’objets d’art et de peintures veulent de la nouveauté, une image du monde en renouvellement permanent.

picassoPicasso

La peinture du XXe siècle devient synonyme d’éclectisme. Les courants picturaux se renouvellent. Il ne s’agit pas d’une succession mais bien d’une cohabitation de genres. On ne peut pas réduire un peintre à un seul courant pictural mais bien à des tendances successives. L’artiste est libre de s’inspirer de diverses sources. Par exemple, la peinture de Pablo Picasso peut être caractérisée à la fois de postimpressionniste, primitive, fauve, cubiste et surréaliste au fur et à mesure du XXe siècle.
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L’art moderne et l’art contemporain au XXe siècle

L’histoire de l’art au XXe siècle se découpe en deux périodes significatives pour la peinture : l’art moderne et l’art contemporain séparés par la Seconde Guerre Mondiale. Avec l’émergence de la photographie, les peintres Cézanne, Gauguin et Van Gogh bouleversent le concept traditionnel de la représentation objective, en échappant à la recherche du Beau. Les tableaux ne sont plus fidèles à la nature mais retranscrivent un nouveau mode de communication entre l’artiste, l’œuvre et le spectateur. L’exploration et l’expérimentation sont les maîtres mots de l’art moderne.

De nombreux peintres entrent dans l’histoire de l’art au début du XXe siècle : les Fauves (Chagall, Matisse, Vlaminck), les Expressionnistes (Ensor, Munch, Soutine, Modigliani) et les représentants de l’Art nouveau (Klimt). Introduit par le pinceau de Kandinsky, l’art abstrait se développe. En parallèle, le mouvement cubiste voit le jour avec Picasso, Braque, Léger. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la peinture contemporaine s’affirme avec encore plus de créativité. Aux côtés de l’art abstrait, du cubisme et du surréalisme, viennent s’ajouter l’Art optique, le Pop Art, le Minimalisme qui gomment les frontières entre les différents arts de l’époque.

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Les principaux courants picturaux que nous pouvons retenir au cours du 20ème siècle sont :

le Fauvisme (1900-1910),
l’Expressionnisme (1905-1920),
le Cubisme (1907-1920),
le Futurisme (1909-1935),
le Surréalisme (1924-1966).

La peinture au XIXeme siècle

Au XIXe siècle, la peinture est synonyme de renouvellement. A travers plus d’une vingtaine de courants artistiques différents, le XIXe siècle réinterprète le sens d’un art pictural en perpétuel changement. Trois courants ont cependant marqué l’histoire de l’Art : le romantisme, le réalisme et l’impressionnisme.

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Henri De Beul (1845-1900) « Jeune Berger Lisant » Proposé par : 800 Ottocento

Le romantisme (1780 – 1850) guidé par les émotions individuelles

Né à la fin du XVIIIe siècle, l’art romantique rompt avec le rationalisme du siècle des Lumières : la nature morte, le paysage, le portrait, la scène religieuse ou mythologique ne sont plus d’actualité. Les tableaux de style romantique privilégient l’émotion à la raison, l’imagination à la structure conventionnelle. En opposition aux conventions antérieures, le romantisme se recentre sur l’individu et sa perception subjective du monde. La passion, la folie et la violence des sentiments priment sur l’aspect esthétique et l’analyse critique.

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Ronde de nuit de W. Beauquesne Proposé par : Michel Lardanchet

Le réalisme (1830 – 1880) : la représentation naturaliste de la vie quotidienne

Opposé à l’imaginaire romantique, le réalisme met en scène la vie quotidienne sous la deuxième république et le second empire. Né en Angleterre, le courant réaliste s’inspire de la photographie qui fait ses premiers pas. Les tableaux du courant réaliste se caractérisent par leurs grandes dimensions et leur style très naturaliste. Dans un contexte économique dégradé, le réalisme permet de représenter cette réalité sociale, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Abonné à l’allégorie, le nu devient est un thème de prédilection de l’art réaliste, à contre-courant des conventions académiques.

L’impressionnisme (1860 – 1900) : valoriser l’essence de l’impression

Sur les pas des peintres réalistes, les impressionnistes peignent les sujets contemporains en fonction de leur perception à l’endroit et à l’instant où ils les perçoivent. Ce courant pictural tire son nom d’un tableau de Claude Monet appelé « Impression, soleil levant ». L’impressionnisme se concentre sur les effets de la lumière et de l’ombre. Loin de la peinture académique, l’art impressionniste libère la couleur pour représenter, non pas la nature, mais la perception de la nature. La forme est plus importante que le sens. Les thèmes plébiscités : le bord de l’eau, les paysages, les spectacles, la vie urbaine.

Liens :
Peintures du XIXème siècle
Tableaux anciens

La peinture au XVIIIe siècle

Siècle des Lumières, le XVIIIe siècle affirme une ouverture des esprits et un engouement pour la réflexion philosophique. C’est également un siècle fondamental pour la peinture française qui s’articule autour de trois courants picturaux : le rococo, le néo-classicisme et le romantisme.

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Femme ornant la statue de l’Amour – Ecole d’Alexandre Roslin : Galerie Clostermann

Le rococo : l’illusion d’une société légère, gaie et décomplexée

Alliance du style rocaille français et du baroque italien, le rococo se détache de l’austérité du classicisme pour plus de légèreté, de fantaisie et de gaieté. Dans un contexte incertain où la société fuit une réalité dérangeante, le rococo joue le maître de l’illusion. Fortement inspirée du théâtre, la peinture met en scène une société qui s’adonne aux plaisirs du corps et de l’esprit. Les fêtes galantes de Versailles font partie des thèmes de prédilection des peintres français. Watteau, Boucher, Fragonard théâtralisent un monde non pas réel mais idéalisé. L’Arcadie, les sujets galants, érotiques et libertins sont typiques du rococo imaginaire et fantaisiste.

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Jean Raoux – Huile sur toile marouflée sur panneau : Antiquités Temps de choses

Le néoclassicisme : la conception d’un modèle du vrai et du beau idéalisé

A partir de la moitié du XVIIIe siècle, le néo-classicisme rompt avec l’exubérance et la fantaisie du rococo, considéré comme « perversion du cœur et de l’esprit ». La rêverie, les sentiments poétiques sont supprimés au profit de la sévérité, la noblesse d’âme, la vertu et le patriotisme. Inspirée de l’art antique, la peinture néo-classique valorise un modèle du Vrai et du Beau Idéal. Le répertoire ornemental des tableaux doit être accessible et facilement compréhensible. Dépourvu d’artifices, ce style sévère et intransigeant privilégie la morale à la spiritualité, la domination des sentiments à la passion pour émouvoir la moralité publique.

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Le Parasol – Francisco Goya

Le romantisme : la peinture animée par les émotions personnelles

Né à la fin du XVIIIe siècle, le romantisme s’épanouit au cours du XIXe. Ce courant pictural met à l’honneur l’expression des sentiments intérieurs, des émotions individuelles. Le doute, la peur, l’angoisse, l’imaginaire, le rêve, la folie composent le vocabulaire du style romantique. C’est Franscisco Goya qui amorce le courant romantique en Espagne. A contre-courant de l’académisme, il décide de peindre le monde selon sa vision personnelle de la nature humaine. Il excelle dans l’expression des sentiments par la déformation des corps en débarrassant la matière et la touche de tout réalisme académique.

Liens :
Peintures du XVIIIème siècle
Tableaux anciens

La peinture au XVIIe siècle

En peinture, le XVIIe siècle devient synonyme de rationalisme. Les peintres de cette période de l’Histoire de l’Art revisitent la définition de l’idéal, de la raison et de l’ordre pour valoriser une nouvelle interprétation du réalisme.

La peinture français du XVIIe siècle s’articule autour de trois courants picturaux principaux : le caravagisme, le baroque et le classicisme.

Le caravagisme : l’expression brute du sentiment de beauté

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La Diseuse de bonne aventure (Le Caravage)

A la fin du XVIe siècle, l’artiste italien Michelangelo Merisi da Caravaggio, en français Le Caravage (1571 – 1610) bouleverse le « Beau idéal » sublimé par la Renaissance pour une représentation résolument dramatique et réaliste. Caravage propose un nouveau sentiment de réalité qui reflète le quotidien dans toute sa beauté, sa violence et sa laideur. Véritable source d’inspiration pour de nombreux artistes de son époque, la révolution caravagesque se caractérise par l’utilisation du clair-obscur et de la proximité immédiate de la scène du tableau avec le spectateur.

Le Baroque : l’extravagance d’une peinture théâtrale en mouvement

Né en Italie au début du XVIIe siècle, l’art baroque remet en question le maniérisme autour d’un nouveau message essentiellement religieux. Ce courant souhaite émouvoir le spectateur en lui montrant la magnificence de Dieu et de l’église. Il l’invite à la réflexion sur son existence, sur la religion, la mort, la souffrance. Les couleurs chaudes, les diagonales, les courbes et les contre-courbes créent le mouvement pour casser la construction triangulaire et l’équilibre horizontal/vertical, typiques de la Renaissance. L’éclairage joue les contrastes entre ombre et lumière. Les personnages affichent leurs états d’âme et leurs passions.

Le Classicisme

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Jupiter et Callisto (Rubens)

L’art classique est créé en opposition à l’art baroque. Fini l’exubérance des formes courbes et mouvementées, le classicisme renoue avec l’art de la raison, la rigueur, l’ordre et la discipline au service de la monarchie absolue. Inspirés de la Renaissance et de l’Antiquité, les peintres privilégient la composition statique, les couleurs froides, les lignes horizontales et verticales pour mettre en scène une nature ordonnée et maîtrisée. Le cadre, les contours et les formes du tableau sont précis pour créer une conception idéalisée de la beauté. Par sa capacité à glorifier les valeurs morales, le classicisme devient le « grand goût » imposé par l’académisme.

Les peintres et les artistes majeurs au XVIIe siècle : Le Caravage, Peter Paul Rubens, Antoine van Dyck, Georges de La Tour, Nicolas Poussin, Le Bernin, Velázquez, Claude Gellée, Philippe de Champaigne, Rembrandt, Charles Le Brun.

Lien:

Peinture du XVIIème siècle
Tableau ancien

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