Au XIXe siècle, la peinture est synonyme de renouvellement. A travers plus d’une vingtaine de courants artistiques différents, le XIXe siècle réinterprète le sens d’un art pictural en perpétuel changement. Trois courants ont cependant marqué l’histoire de l’Art : le romantisme, le réalisme et l’impressionnisme.
Henri De Beul (1845-1900) « Jeune Berger Lisant » Proposé par : 800 Ottocento
Le romantisme (1780 – 1850) guidé par les émotions individuelles
Né à la fin du XVIIIe siècle, l’art romantique rompt avec le rationalisme du siècle des Lumières : la nature morte, le paysage, le portrait, la scène religieuse ou mythologique ne sont plus d’actualité. Les tableaux de style romantique privilégient l’émotion à la raison, l’imagination à la structure conventionnelle. En opposition aux conventions antérieures, le romantisme se recentre sur l’individu et sa perception subjective du monde. La passion, la folie et la violence des sentiments priment sur l’aspect esthétique et l’analyse critique.
Ronde de nuit de W. Beauquesne Proposé par : Michel Lardanchet
Le réalisme (1830 – 1880) : la représentation naturaliste de la vie quotidienne
Opposé à l’imaginaire romantique, le réalisme met en scène la vie quotidienne sous la deuxième république et le second empire. Né en Angleterre, le courant réaliste s’inspire de la photographie qui fait ses premiers pas. Les tableaux du courant réaliste se caractérisent par leurs grandes dimensions et leur style très naturaliste. Dans un contexte économique dégradé, le réalisme permet de représenter cette réalité sociale, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Abonné à l’allégorie, le nu devient est un thème de prédilection de l’art réaliste, à contre-courant des conventions académiques.
L’impressionnisme (1860 – 1900) : valoriser l’essence de l’impression
Sur les pas des peintres réalistes, les impressionnistes peignent les sujets contemporains en fonction de leur perception à l’endroit et à l’instant où ils les perçoivent. Ce courant pictural tire son nom d’un tableau de Claude Monet appelé « Impression, soleil levant ». L’impressionnisme se concentre sur les effets de la lumière et de l’ombre. Loin de la peinture académique, l’art impressionniste libère la couleur pour représenter, non pas la nature, mais la perception de la nature. La forme est plus importante que le sens. Les thèmes plébiscités : le bord de l’eau, les paysages, les spectacles, la vie urbaine.